Ettore Greco

Article bilingue français et italien. Après l’œuvre minimaliste d’Antonella Zazzera, Altritaliani poursuit son voyage dans le monde de la sculpture contemporaine italienne, cette fois-ci avec l’œuvre de l’artiste padouan Ettore Greco. A travers un langage figuratif inattendu, d’inspiration rodinienne, il propose une réflexion très intéressante autour du destin de l’homme. Exposition à la galerie Yvan Royer, Paris 9e, du 28 mars au 28 avril 2013 .

Link alla galleria di Ettore GRECO in italiano.

ETTORE GRECO en français

Ettore Greco est né à Padoue en 1969. Il se forme à l’Académie des Beaux-Arts de Venise. Sculpteur figuratif, qui essaie d’unir l’étude du passé à la contemporanéité, en 2011, il est appelé à participer à la 54e Biennale de Venise, au Pavillon italien. La même année, sa sculpture monumentale de Saint Sébastien prend place dans les jardin du Vittoriale degli Italiani, la maison du poète et écrivain Gabriele D’Annunzio. Il a participé à de nombreuses expositions auprès de galeries italiennes et étrangères et a réalisé plusieurs œuvres publiques dans les villes de Padoue, L’Aquila et Arque Petrarca. En 2010, il a exposé à Paris (Mairie du XVIe arrondissement).

Cattivo ladrone (Méchant voleur), de Ettore Greco

Il est difficile de décrire avec des mots le tourment de la matière des sculptures d’Ettore Greco. En effet, elles sont l’expression d’un ressenti viscéral et profond qui se matérialise dans la terre, dans le bronze et le plâtre; bien qu’il ait élu stylistiquement l’art de Rodin comme sa propre référence, il arrive à s’en détacher pour créer quelque chose de nouveau.

Sa recherche se concentre autour du corps et du visage, ses sculptures veulent exprimer une des plus anciennes vocation de l’art, celle de représenter et de susciter en même temps les émotions. Néanmoins, les conventions de l’expression laissent la place à des solutions destinées à faire deviner les sentiments à travers les formes du corps qui, sollicité par tensions internes opposées, arrive à se déformer. Très rarement, les muscles semblent suivre des pulsions dynamiques en réponse à des stimulations extérieures. La forme du corps répond plutôt à une pulsion intérieure, tellement puissante et incontrôlable qu’elle redessine la forme dans l’espace. Les figures expriment des inquiétudes totalement contemporaines. Les souffrances, non pas physiques mais intérieures, et les blessures de l’âme surgissent de la matière et pulsent sur la peau des œuvres. Il s’agit de peurs, de pensées, de sentiments auxquels l’homme ne peut que se soumettre. La profonde émotion et l’empathie transmises par les œuvres d’Ettore Greco résident dans la capacité de savoir donner un visage et une forme à ces lois universelles.

Laura Marchesini

http://www.ettoregreco.com
Images : www.albertobuzzanca.net
www.galerieyvanroyer.fr



Lien à la galerie d’Ettore GRECO en français.

Dopo l’opera minimalista d’Antonella Zazzera, Altritaliani prosegue il suo viaggio nel mondo della scultura contemporanea italiana, questa volta grazie all’artista padovano Ettore Greco, che propone, attraverso un linguaggio figurativo inatteso, di memoria rodiniana, un’interessante riflessione sul destino dell’uomo.

ETTORE GRECO in italiano

Ettore Greco nasce a Padova nel 1969 e si forma artisticamente all’Accademia di Venezia. Scultore figurativo che cerca di unire lo studio del passato con la contemporaneità, nel 2011è stato chiamato a partecipare alla 54^ Biennale di Venezia, nel Padiglione Italia. Lo stesso anno la scultura monumentale San Sebastiano è stata collocata in permanenza nei giardini del Vittoriale degli Italiani – la casa del poeta e scrittore Gabriele D’Annunzio. Numerose le mostre in gallerie in Italia e all’estero, e la collocazione di opere pubbliche a Padova, l’Aquila e Arqua Petrarca. Fra le mostre pubbliche la più recente è quella Parigi nel 2010.

Camicia di forza, di Ettore Greco

Difficile descrivere a parole il tormento della materia delle sculture di Ettore Greco. Esse sono infatti l’espressione di un sentire viscerale e profondo che si materializza nella creta, nel bronzo e nel gesso e che seppur stilisticamente elegge l’arte di Rodin come proprio riferimento, da esso se ne distacca per creare qualcosa di nuovo. La ricerca è incentrata sul corpo e sul volto e le sculture vogliono esprimere una delle più antiche vocazioni dell’arte, quella di rappresentare e suscitare al contempo le emozioni. Tuttavia le convenzioni dell’espressione cedono il posto a soluzioni volte a far intuire i sentimenti attraverso le forme esasperate del corpo che sollecitato da contrapposte tensioni interne arriva a deformarsi.

Difficilmente i muscoli paiono seguire pulsioni dinamiche come risposte a stimoli esterni. La forma del corpo risponde piuttosto ad un impulso interiore, talmente potente e incontrollabile da ridisegnarne la forma nello spazio. Ciò che le figure esprimono sono infatti inquietudini tutte contemporanee. Sofferenze non fisiche ma interiori e ferite dell’anima emergono dalla materia e pulsano sulla pelle delle opere. Sono paure, pensieri, sentimenti sotto il giogo dei quali l’uomo non può fare a meno di sottostare. Nel saper dare un volto ed una forma a queste leggi universali risiede la profonda emozione ed empatia che trasmette la scultura di Ettore Greco.

Laura Marchesini

http://www.ettoregreco.com
Immagini : www.albertobuzzanca.net

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Barbara Musetti
Barbara Musetti est docteur en histoire de l'art et enseignante, notamment à l'Ecole du Louvre de Paris.

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