Irene F., journal d’une borderline, d’Eugenio Cardi

Article bilingue en français et italien de Silvia Guzzi, traductrice du livre de l’italien en français

Abus sexuels sur mineurs et trouble borderline à l’âge adulte : un silence insupportable, un livre pour en parler. Photo instantanée d’une Italie troublante et pourtant bien réelle. Le lecteur n’aura qu’à avoir les nerfs solides…
Abuso sessuale infantile e disturbo borderline in età adulta : un insopportabile silenzio, un libro per parlarne. Foto istantanea di un’Italia angosciante ma purtroppo molto vera. Il lettore dovrà tener i nervi saldi.

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Le nouveau roman d’Eugenio Cardi, traduit de l’italien par Silvia Guzzi, est un cri pour dénoncer l’omertà ambiante face au lien qui existe trop souvent entre abus sexuel sur mineur et trouble borderline à l’âge adulte.

Avec ce sixième roman Eugenio Cardi signe un pamphlet moderne et volontairement provocateur dans l’espoir de réveiller les consciences et d’abattre les barrières de l’indifférence sur un thème dont les femmes sont une fois de plus les premières victimes. Eugenio Cardi nous secoue comme pour nous dire à sa façon « il faut faire quelque chose… se non ora, quando ? »

Fort de son expérience comme intervenant du secteur social et fidèle à sa passion pour l’introspection psychologique qui caractérise toutes ses œuvres, Eugenio Cardi, cet auteur italien que la plume emporte souvent sur des chemins tortueux et difficiles, choisit ici une écriture particulièrement crue et cinglante qui colle bien au roman. Ou peut-être est-ce l’écriture qui l’a choisi, lui, pour sonder des âmes tourmentées et l’entraîner dans un voyage au fond de la douleur

Eugenio Cardi se glisse dans la tête et dans le corps d’une jeune femme, Irene F., dont le parcours désordonné et les excès l’entraînent à plusieurs reprises au bord du gouffre, un peu à la manière de «Moi, Christiane F., 13 ans, droguée, prostituée…». Un roman psychologique sous haute tension donc, corrosif, cruel et désillusionné où les démons d’un passé inavouable et inavoué ne cessent de hanter cette jeune femme en proie au trouble de la personnalité borderline.

Irene F. est issue d’une famille de la moyenne bourgeoisie turinoise, rien ne laisse présager le drame qui se tisse en silence au cœur même du foyer… Elle finit par brûler sa vie dans un cocktail fait de sexe, d’alcool et de drogue où le danger est à la fois menace de vie et promesse d’oubli. De rencontres extrêmes en actes éperdus, de pertes irréparables en amours absolus, cette jeune femme, Irene F., tombe et se relève, entourée d’hommes peu fiables et de femmes trop fragiles. La traversée psychothérapeutique qu’elle entreprendra réussira-t-elle à la sauver, d’elle-même d’abord, et des autres ensuite ?

Sans avoir la prétention d’en dresser un tableau absolu et s’appuyant sur une recherche documentée, Eugenio Cardi nous montre l’une des facettes possibles du trouble borderline, dont le diagnostic même reste une tâche ardue aujourd’hui encore pour les spécialistes de la santé mentale. Cette souffrance au féminin que l’auteur nous «balance en pleine figure» dans un style froid, haletant et toujours à fleur de peau reflète une réalité qui, comme il le dit lui-même, «concerne 2% de la population et pas moins de 10% des personnes qui suivent une psychothérapie ; près de 80% des personnes atteintes du TPB sont des femmes ; ce phénomène social touche près de 1.200.000 individus rien qu’en Italie et je ne vois pas comment on pourrait l’ignorer. Je ne sais pas pourquoi on parle si peu, voire pas du tout, du lien qui existe pourtant entre la violence subie et le TPB.»

Lien à google books

Irene F. est un livre écrit d’un seul trait, dont le désespoir résonne au-delà de la dernière page. Eugenio Cardi réussit pour nous la photo instantanée d’une Italie troublante et pourtant bien réelle, sans faux-semblants ni tabous. Le lecteur n’aura qu’à avoir les nerfs solides…

« Je ne me suis jamais prostituée. Du moins pas au sens strict du terme car c’est vrai qu’en y regardant de plus près… En tout cas je ne me suis jamais fait payer pour aller au lit avec quelqu’un, alors, je peux bien le dire, je ne me suis jamais prostituée.

Voilà, ça au moins je ne l’ai jamais fait. Pour le reste, c’est sûr… j’ai tout essayé.

Et quand je dis tout, je veux dire vraiment tout. Tout, et au-delà de ce que tu peux imaginer. Jusqu’à ce que cette immense pagaille, ce désordre insensé qui a envahi mon esprit et le monde autour de moi ne m’entraîne au bord de la folie et, en fin de compte, devant la porte d’un psychanalyste.

Je n’avais que vingt ans et j’étais déjà au bout du rouleau. Ma mère venait de mourir, emportant avec elle tout ce qu’on ne s’était jamais dit, tout ce qu’on aurait sans doute dû se livrer l’une à l’autre depuis longtemps si on avait voulu construire un semblant de relation. Or entre nous il n’y avait que le vide, le néant, une accumulation d’occasions manquées. »

« Irene F., journal d’une borderline » d’Eugenio Cardi est publié en France chez Mon Petit Editeur (traduit de l’italien par Silvia Guzzi) et en Italie chez I libri di Emil.

Édition française en vente sur le site monpetitediteur.com, Amazon.fr et bientôt Fnac.com

Édition italienne en vente sur le site ilibridiemil.it, lafeltrinelli.it, Amazon.it.

À l’occasion de la sortie du livre, plusieurs ÉVÉNEMENTS sont prévus et vous pourrez en être informés en consultant les sites de l’auteur à l’adresse www.eugeniocardi.it et de la traductrice à l’adresse www.traductions.it.

Silvia Guzzi



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« Irene F. Diario di una borderline » Abuso infantile e disturbo borderline : un insopportabile silenzio, un libro per parlarne.

Il nuovo romanzo di Eugenio Cardi è un romanzo di denuncia contro il silenzio della società di fronte al legame spesso esistente fra abuso sessuale infantile e disturbo borderline in età adulta.

Il sesto libro di Eugenio Cardi è un “J’accuse” moderno e volutamente provocatorio che intende svegliare le coscienze e abbattere le barriere dell’indifferenza su un fenomeno di società di cui le donne sono ancora una volta le prime vittime. Eugenio Cardi ci scuote come per dirci, a modo suo, “bisogna far qualcosa… se non ora, quando?”

A partire dalla sua esperienza nel sociale e seguendo la sua passione per l’introspezione psicologica, l’autore, che ci ha ormai abituati ad avventurarci in percorsi scivolosi e difficili, sceglie per questo romanzo una scrittura particolarmente cruda e sferzante che ben si addice al contenuto. O forse è la scrittura che ha scelto lui, per descrivere queste anime tormentate e intraprendere un viaggio in fondo al dolore?

Eugenio Cardi entra nella mente e nel corpo di Irene F., una giovane donna che viene spinta più volte sull’orlo del precipizio dalla vita disordinata e dagli eccessi che ricordano il famoso “Christiane F. – Noi ragazzi dello zoo di Berlino”. L’autore ci propone un romanzo psicologico ad alta tensione, corrosivo, crudele e disilluso dove i fantasmi di un passato inconfessabile ed inconfessato perseguitano questa giovane donna in preda al disturbo borderline di personalità.

Irene F. proviene da una famiglia della media borghesia, niente sembra annunciare il dramma che si consuma in silenzio dietro le mura domestiche… Finisce col bruciare la propria vita in un cocktail di sesso, alcool e droga dove il pericolo è tutto insieme minaccia di vita e promessa di salvezza. Attrice di incontri estremi e scelte disperate, vittima di perdite incolmabili e amori assoluti, Irene F. cade e si rialza in mezzo a uomini poco affidabili e donne troppo fragili. L’avventura psicoterapeutica che intraprenderà saprà salvarla da se stessa? E dagli altri ?

Senza avere la pretesa di dipingerne un quadro assoluto e basandosi su una lunga ricerca sull’argomento, Eugenio Cardi ci mostra una delle possibili sfaccettature del disturbo borderline, che gli esperti della salute mentale ritengono ancora oggi un disturbo difficile da diagnosticare. Questa sofferenza tutta al femminile che l’autore ci “srotola” senza falsi pudori nel suo stile freddo, ansimante e sempre a fior di pelle riflette una realtà che “riguarda il 2% della popolazione, e ben il 10% di coloro che sono in psicoterapia; l’80% circa di tutti i malati di DBP sono donne; è quindi un fenomeno sociale che riguarda circa 1.200.000 individui sull’intero territorio nazionale e non credo possa essere trascurato. Non so perché, ma in Italia di tale correlazione – tra la violenza subita e il DBP – si sa e si parla poco o niente”.

Irene F. è un romanzo scritto di getto, la storia di una disperazione che continua a risuonare anche dopo l’ultima pagina. Eugenio Cardi riesce per noi la foto istantanea di un’Italia angosciante ma purtroppo molto vera, senza maschere né tabù. Il lettore dovrà tener i nervi saldi…

« Non mi sono mai prostituita. Questo inteso quanto meno in senso tecnico, perché forse, se considerassimo la cosa nel senso più ampio del termine… Ad ogni modo non ho mai preso soldi, per andare a letto con qualcuno. Per cui, posso affermare tranquillamente di non essermi mai prostituita.
Ecco, almeno quello non l’ho mai fatto. Tutto il resto sì, più o meno.
E quando dico tutto, intendo dire proprio tutto. Tutto ciò che può venirvi in mente.
Tutto ciò, fino a che tutto quel caos, tutto quel che disordine che vivevo nella mia testa ed anche al di fuori di me stessa, non mi hanno trascinato sull’orlo della pazzia, e quindi sull’uscio di uno psicoanalista.
Avevo solo vent’anni, ed ero davvero a pezzi.
Mia madre era appena morta, portandosi dietro tutto quel che non ci eravamo mai dette. Tutto quel che forse ci saremmo dovute confessare da un pezzo, e che avrebbe certamente rappresentato il meglio nel nostro rapporto, per il resto fatto di niente, fatto di troppe occasioni mancate.”

« Irene F. Diario di una borderline » di Eugenio Cardi è pubblicato in Italia da I libri di Emil e in Francia da Mon Petit Editeur (traduzione a cura di Silvia Guzzi).

Edizione italiana in vendita sul sito ilibridiemil.it, lafeltrinelli.it, Amazon.it

Edizione francese in vendita sul sito monpetitediteur.com, Amazon.fr e fra poco Fnac.com

In occasione dell’uscita del libro, diversi EVENTI saranno organizzati. Rimanete informati visitando i siti dell’autore www.eugeniocardi.it e della traduttrice www.traductions.it
Ecco i primi inviti:

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Lettura teatrale di un brano del romanzo, interpretata da Emanuela Panatta e Alessandro Gatta, al Teatro Due a Roma il 10 aprile 2001.

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Silvia Guzzi

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