Rencontre à La Libreria avec Françoise Liffran, auteur de ‘Margherita Sarfatti, l’égérie du Duce’

L’équipe de la Libreria a le plaisir de vous convier à une rencontre avec Françoise Liffran, auteur de la biographie rigoureuse et passionnante d’un personnage peu connu et peu commun, sombre et fascinant, championne du paradoxe s’il en est… Margherita Sarfatti, à l’occasion de la sortie du livre « Margherita Sarfatti, l’égérie du Duce » par Françoise Liffran aux Editions du Seuil.

Le débat avec l’auteur sera animé par les journalistes Michele Canonica et Paolo Romani,
président et vice-président de la Société Dante Alighieri – Comité de Paris.

1009448-gf.jpgNée en 1880, issue de la riche bourgeoisie juive vénitienne, dotée d’une intelligence brillante et d’une vaste culture, Margherita Sarfatti se sent très tôt attirée par les idées socialistes. À 18 ans, elle épouse un avocat, ami de D’Annunzio et bientôt conseiller du Parti socialiste. Elle devient critique d’art et fait de son salon, ouvert aux intellectuels et aux tonitruants futuristes, aux industriels et aux banquiers, aux écrivains et aux diplomates, le plus en vogue de Milan. En 1912, le couple découvre un jeune tribun socialiste, Benito Mussolini, bientôt exclu du parti en raison de ses positions bellicistes, et l’aide à créer un quotidien dont Margherita se fait à la fois la donatrice et la collaboratrice.

Une passion amoureuse naît alors.

Par sa fortune, ses écrits, ses réseaux, son sens politique, elle va soutenir l’ascension du Duce jusqu’à la Marche sur Rome et l’instauration du nouveau régime.
loizzo2.jpgSans occuper aucune fonction officielle, elle se fera le chantre du fascisme. Devenue mentor des arts et des lettres, elle rassemble les artistes majeurs de son temps autour d’un mouvement inscrit dans le vaste retour au classicisme que connut l’Europe dans les années 1920 et 1930, qu’elle appelle Novecento italiano et dont elle va faire l’emblème culturel de la « révolution fasciste ».

En 1932, Mussolini l’écarte de sa vie privée, mais Margherita Sarfatti reste sa conseillère jusqu’à son rapprochement avec Hitler, qu’elle rejette. Bientôt victime des lois antijuives, elle fuit l’Italie en 1938. Son retour rocambolesque n’est pas le moindre épisode d’une vie fascinante, contradictoire, à égale distance du jour et de la nuit.

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Evolena
Michèle Gesbert est née à Genève. Après des études de langues et secrétariat de direction elle s'installe à Paris dans les années '70 et travaille à l'Ambassade de Suisse (culture, presse et communication). Suit une expérience associative auprès d'enfants en difficulté de langage et parole. Plus tard elle attrape le virus de l'Italie, sa langue et sa/ses culture(s). Contrairement au covid c'est un virus bienfaisant qu'elle souhaite partager et transmettre. Membre-fondatrice et présidente d'Altritaliani depuis 2009. Coordinatrice et animatrice du site.