Giorgio de Chirico – La fabrique des rêves

Du jamais vu à Paris depuis 25 ans ! Une rétrospective exceptionnelle de l’oeuvre complète de l’italien Giorgio de Chirico, figure majeure de l’art du XXème siècle se tient du 13 février au 24 mai 2009 au Musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Retrouvez ici les informations pratiques et des extrais de presse sur cet événement italien dans la saison culturelle. Une fois la visite effectuée, partagez vos impressions en donnant votre avis sur l’exposition !

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Cent soixante-dix peintures, sculptures, œuvres graphiques et une sélection d’archives retracent le parcours singulier de l’artiste actif de 1909 à 1975. L’exposition vise à restituer l’unité de l’œuvre en portant un regard contemporain sur la mythographie fantastique née dans la fabrique des rêves chiriquienne : une métaphysique mutante et toujours opérante.

Le Musée d’Art moderne de la Ville de Paris consacre une exposition rétrospective à Giorgio de Chirico (1888 – 1978), artiste majeur du XXe siècle dont l’œuvre n’a pas été présentée à Paris depuis plus de vingt-cinq ans.

Giorgio de Chirico, inventeur de la peinture métaphysique placée sous le signe de la révélation, s’installe en 1911 à Paris. Il fascine en premier lieu Guillaume Apollinaire qui, dès 1913, introduit l’artiste dans son cercle – Picasso, Derain, Max Jacob, Braque, Picabia, etc. – ainsi que Paul Guillaume, son premier marchand. L’onirisme, la dimension prophétique, les subtiles incongruités et les décalages observés dans l’œuvre de Giorgio de Chirico ont, dès le début des années 20, d’immédiates résonances sur le surréalisme naissant, de Magritte, Ernst à Picabia et Eluard. André Breton voit en l’artiste le démiurge d’une «mythologie moderne» en formation (1920) avant de l’accuser de régressions anti-modernistes dès 1926.

Musée d’art moderne de la ville de Paris – 11 avenue du président Wilson – Paris 16ème – 01 53 67 40 00. Du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h, le jeudi jusqu’à 22 h. Jusqu’au 24 mai. Métro Alma-Marceau ou Iéna ou RER C Pont de l’Alma

Plus d’informations sur l’exposition


  • La presse

« Changement de registre assuré au Musée d’art moderne qui invite au voyage onirique dans l’œuvre de Giorgio De Chirico, qui se qualifiait lui même comme un peintre « métaphysique ». 25 ans que l’artiste italien n’avait fait l’objet d’une importante rétrospective (c’était au centre Pompidou). L’expo « La Fabrique des rêves » réunira 170 peintures, sculptures, archives, œuvres graphiques pour revisiter son univers étrange, mélancolique. (du 13 février au 24 mai au musée d’art moderne). » Nedjma Van Egmond – Fluctuat

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« Le beau et le moche se succèdent chez ce Janus bifrons de la peinture. Salle après salle, on découvre une véritable orgie de styles et de genres qui se chevauchent, les commissaires de l’exposition ayant du mal à qualifier ce salmigondis de formes contradictoires, parlant par exemple de peinture « classique/anticlassique » , de « période néobaroque », ou encore de « replay » pour évoquer la duplication de ses propres oeuvres. Afin de tenter d’expliquer pareil charivari, certains n’hésitent pas à invoquer la psyché fragile du peintre. Sans doute, cet artiste très lucide ne parvient-il pas à mettre en images tous ses rêves. » Le Point – Jean Pierrard

« Le musée d’art moderne de la ville de Paris offre une rétrospective au peintre italien (1888-1978). Une figure majeure et une personnalité inclassable.
« Enfin ! » Jacqueline Munck soupire. De fierté. Elle est la commissaire de la première rétrospective consacrée à Paris à Giorgio De Chirico (1888-1978) : 170 toiles, sculptures et dessins. Tout l’art d’un peintre qui a brouillé les pistes et provoqué ainsi, tour à tour, l’adhésion et le rejet de son public. L’exposition s’attarde sur une époque rare, celle de son musée imaginaire. De retour en Italie entre les deux guerres mondiales, il visite les grands musées et copie à sa manière, « ironique », les maîtres Raphaël, Titien, Rubens, Veronese ou Fragonard. Une série extravagante, dans laquelle s’insèrent nombre d’autoportraits. Parce qu’il s’aimait beaucoup. »Ouest France – Pierre Fornerod

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« Sous le titre “Giorgio De Chirico, la fabrique des rêves”, le musée d’Art moderne de la Ville de Paris a réuni quelque 170 œuvres retraçant chronologiquement la carrière du peintre italien, né en 1888 à Grèce et décédé en 1978 à Rome. L’événement est de taille car cela faisait 25 ans qu’il n’y avait pas eu d’exposition Chirico à Paris.

Cette exposition veut rétablir l’unité de l’oeuvre de Giorgio de Chirico (1888-1978), reniée par les surréalistes quand il a voulu faire un retour au classicisme, et montrer que son « rêve » court bien au-delà.(…)

En organisant cette exposition, il s’agissait « d’aller à l’encontre des surréalistes », explique sa commissaire, Jacqueline Munck, et montrer que le même fil conducteur, d’une peinture où le réel se mêle à l’irréel, court sur les 70 ans de l’oeuvre de l’artiste. (…)

L’exposition insiste sur les séries dans l’oeuvre du peintre italien. A partir des années 1940-50 et jusqu’à la fin de sa vie, il a réalisé de nombreuses répliques de ses tableaux métaphysiques, comme pour rire de la survalorisation de cette période. Il reprend ses places italiennes, sa figure du Troubadour, ses Archéologues et ses Muses. Si certains y ont vu un manque d’inspiration, la démarche a séduit Andy Warhol, qui dit s’en être inspiré pour ses propres séries. » France3.fr- rubrique Culture – Karine Chadeyron

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« L’exposition vise à restituer l’unité de l’œuvre en portant un regard contemporain sur la mythographie fantastique née dans la fabrique des rêves chiriquienne : une métaphysique mutante et toujours opérante.

L’onirisme, la dimension prophétique, les subtiles incongruités et les décalages observés dans l’œuvre de Giorgio de Chirico ont, dès le début des années 20, d’immédiates résonances sur le surréalisme naissant, de Magritte, Ernst à Picabia et Eluard. André Breton voit en l’artiste le démiurge d’une « mythologie moderne » en formation (1920) avant de l’accuser de régressions anti-modernistes dès 1926. » Artcover.com

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« Giorgio de Chirico, icônes et sacrés monstres

En près de 170 oeuvres, Paris tente de rendre l’intégralité de sa vie d’artiste au peintre italien, adoré puis haï des surréalistes, porté aux nues pour sa période métaphysique. Décapant, délirant, dérangeant, au final vraiment intéressant.(…)

On pénètre d’un seul regard dans ces places d’Italie, ces tours et ces bassins, hautains comme des géants, ces trains en marche qui s’enfuient comme l’abandon, retrouvant le paradoxe d’un « monde qu’on visite pour la première fois » et qui laisse perplexe comme le rêve éveillé. Au gré des prêts, les mariages imaginés par le peintre se reconstituent. Le K20 de Düsseldorf a prêté La Grande Tour blanche du printemps 1913, qu’est venue rejoindre sa sœur, La Tour noire de l’été-automne 1913, envoyée spéciale du Kunsthaus de Zurich.

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Passés les mannequins sans visage et les intérieurs métaphysiques, c’est une tout autre histoire. « Ci-gît Giorgio de Chirico », avaient prédit les surréalistes dans une exposition consacrée en 1928 à sa seule période métaphysique. « L’histoire de l’art nous apprend que les grands peintres sont toujours intéressants, quel que soit le moment de leur œuvre », avertit Fabrice Hergott. Le visiteur a devant lui toute une palette insensée où le peintre peint ce qui lui chante, du plus délirant au plus pompier, du plus narcissique au plus kitsch, se recopiant à loisir. Pourquoi pas ? » Le Figaro – Valérie Duponchelle

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« L’exposition consacre une section au « musée imaginaire », peu connu, que s’est constitué le peintre. De retour en Italie dans les années 20, il a visité les grands musées et copié, à sa manière, les maîtres comme Raphaël, Titien, Veronese ou Fragonard. Il cherche les secrets anciens, réapprend à broyer les pigments. Il se peint lui-même, comme le montrent ses nombreux autoportraits.

« Ce qu’il nous dit, c’est qu’il ne faut pas s’attacher à ce qu’on voit, à la réalité représentée, mais à la peinture elle-même », dit la commissaire. » Le Parisien / dépêches culture

« Giorgio de Chirico, classique et provocant. Encensé, puis décrié, Giorgio de Chirico est un peintre qui a bouleversé la peinture comme le raconte l’admirable exposition du musée d’art moderne de la ville de Paris.(…)

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L’invention d’un langage est là, bien présente. Ses constructions architecturales, sa lumière, ses références nous entraînent au-delà de la vie. Chez Chirico, c’est l’inconscient qui en parle. Et les ténèbres s’ensoleillent, comme le montre admirablement la rétrospective. » Jean-Louis Pinte – Latribune.fr

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