ITALIENS, quand les émigrés c’était nous, colloque et concert à Paris

Vendredi 11 novembre, se tiendra le colloque “ITALIENS, quand les émigrés c’était nous” à la Maison de la Mutualité (Paris, 5e). Il sera suivi d’un spectacle musical à 20h30. Une journée de réflexion sur les migrants d’hier et d’aujourd’hui à travers l’exemple de l’émigration italienne organisée par la revue Radici et Harmonie Mutuelle.


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LE COLLOQUE, (voir le programme détaillé ci-dessous), entend mettre en regard deux phases migratoires du territoire italien : l’exode massif des Italiens dans le monde et en particulier en France fin XIXe et au XXe siècle, et l’accueil des migrants qui de nos jours, de la Méditerranée, débarquent par centaines sur les côtes italiennes. Prendront notamment la parole des historiens et experts de renom (Marie-Claude Blanc-Chaléard, Laure Teulières, Marc Lazar, Jean Gili…), des artistes (Bruno Putzulu, Jean-Pierre Furlan, Emanuele Crialese…) des journalistes (Eric Valmir, Patrick Noviello) et des personnalités comme les maires de Lampedusa et Linosa, Giusi Nicolini, et de Riace, Domenico Lucano.

Le colloque gratuit dans la limite des places disponibles, inscription obligatoire.

LE SPECTACLE qui terminera la journée, interprété par le GRUPPO INCANTO, racontera le récit de l’exode italien, un moment émouvant mêlant chant, jeu et vidéos aux couleurs de la solidarité.

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Billetterie en ligne pour le concert (30 à 35€). Réservez dès maintenant  (lien obsolète et supprimé)

AU PROGRAMME DU COLLOQUE

Sous réserve de modifications ultérieures

9h00 : Accueil des participants

9h30 : Présentation de la journée par Rocco Femia, directeur de la revue RADICI, en présence de Giandomenico Magliano, ambassadeur d’Italie en France, Andrea Cavallari, Consul Général d’Italie à Paris, François Venturini, directeur général du Groupe Harmonie, et de Mats Liljefors, président de la Foundation Queen Christina de Stockholm.

10h00-12h30 : « L’immigration italienne en France »

• Ouverture en musique par le ténor Jean-Pierre Furlan qui chantera Mi mancherai, extrait du film Il Postino, accompagné par Grégory Daltin à l’accordéon.

• « Les Petites Italies en Île de-France » par Marie-Claude Blanc-Chaléard, professeur émérite d’Histoire contemporaine à l’Université de Paris-Ouest Nanterre-La Défense

• « L’émigration italienne en période de guerre » par Laure Teulières, docteur en histoire, spécialiste de l’histoire des migrations maître de conférences à l’Université de Toulouse Jean Jaurès

• Intervention de Gualtiero Bertelli, musicologue, témoignage lié au spectacle

• Lecture d’extraits du livre Ritals de François Cavanna par Bruno Putzulu

12h30-14h00 : Temps libre

14h00-15h00 : « Histoires d’une excellence économique italienne »

Table ronde animée avec :

• François Venturini, directeur général Groupe Harmonie

• Giovanni Tramparulo, directeur financier ATR (sous réserve de confirmation)

15h-16h15 : « Les ritals, une implication culturelle »

• « Appellations et stéréotypes anti-Italiens, le rôle du langage dans l’intégration multiethnique. », intervention de Patrick Noviello, journaliste France 3

• « Le cinéma italien et l’émigration », entretien avec Jean A. Gili, historien et critique de cinéma et Emanuele Crialese, réalisateur de Golden Door et Terraferma.

16h20-17h20 : « L’Italie à son tour pays d’immigration »

Table ronde animée par Eric Valmir, directeur des reportages de France Inter, ancien correspondant de Radio France en Italie, avec :

• Marc Lazar, politologue historien de l’Italie contemporaine

Giusi Nicolini, maire de Lampedusa et Linosa, Italie

Domenico Lucano, maire de Riace

17h20-17h40 : Présentation de l’EXPO 2017 du Musée national d’histoire de l’immigration

17h45-18h00 : Conclusion du colloque par Stéphane Junique, président Harmonie Mutuelle.

Final par Jean-Pierre Furlan, témoignage et chant « Nessun dorma » extrait de la Turandot de Rossini, accompagné à l’accordéon par Grégory Daltin.

Informations pratiques
Maison de la Mutualité
24 rue Saint-Victor – 75005 Paris
Le 11 novembre 2016

 

Un extrait du spectacle – 11 novembre à 20h30:

Entre 1876 et 1976, ils sont quelque 27 millions à avoir pris le chemin de l’exil partout dans le monde. Pendant très longtemps, la France et les États‐Unis ont été les deux premières destinations de cette importante épopée migratoire. Peu ou pas accueillis, souvent mal considérés, rejetés parfois violemment, les Ritals comme on les nomme se sont intégrés, leurs descendants sont devenus des citoyens français à part entière et ne souffrent plus d’aucune stigmatisation du fait de leurs origines. Mieux, ils ont irrigué la société française de leurs compétences et de leur culture. Ils sont aujourd’hui aux premières loges pour accueillir les nouveaux migrants.

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Evolena
Michèle Gesbert est née à Genève. Après des études de langues et secrétariat de direction elle s'installe à Paris dans les années '70 et travaille à l'Ambassade de Suisse (culture, presse et communication). Suit une expérience associative auprès d'enfants en difficulté de langage et parole. Plus tard elle attrape le virus de l'Italie, sa langue et sa/ses culture(s). Contrairement au covid c'est un virus bienfaisant qu'elle souhaite partager et transmettre. Membre-fondatrice et présidente d'Altritaliani depuis 2009. Coordinatrice et animatrice du site.

2 Commentaires

  1. ITALIENS, quand les émigrés c’était nous, colloque et concert à Paris
    J’habite à Nice, je ne pourrai pas être à Paris mais je veux apporter un témoignage. Un jour on m’a dit: « Dans les années 60 c’était pas pareil, l’immigration était un parcours plus facile, on dormait pas dans des camps de transit ». J’ai répondu: « c’est fou comme la mémoire des gens est courte, j’ai fait mes premiers pas dans un garage. Mes parents étaient clandestins. Il n’y avait ni association, ni cellule de crise. Quand la police venait, mon père partait courir se cacher et ma mère mettait sa main sur ma bouche pour que je ne fasse pas de bruit et on restait dans le noir. Je ne sais pas Madame si c’était plus facile, à vous de juger! ».

    Je suis devenue asthmatique, la peur de ne pas pouvoir respirer. Je n’oublierai pas que ma phobie des trains jusqu’à 20 ans venait de là, phobie qui a disparu étudiante quand je devais prendre le train chaque semaine pour la fac. Sans compter mes migraines avant de le prendre. Je parle italien, ma langue maternelle, affective mais non scolaire car je n’ai pas appris à l’écrire. En revanche, scolarisée en France, j’aidais mes parents italiens en langue française dès l’école primaire.

    Aujourd’hui je suis devenue avec passion professeur de français pour un public étranger. Ce parcours migratoire a fait de moi ce que je suis, fragile et forte à la fois, aimante envers tous les persécutés. Et surtout… Je n’oublie pas d’où je viens. Merci de votre attention,

    Vladimira

    • ITALIENS, quand les émigrés c’était nous, colloque et concert à Paris
      Bonsoir, né en France á l’âge de 10 ans mes parents Italiens nous ont reporté en Italie. Nous avons fais l’expérience d’étrangers dans nôtre pays , ma sœur donne maintenant des cours d’italien et français ,gratuit aux nouveaux migrants et moi j’ai passé les derniers 50 ans dans la nostalgie.
      Voila un grain de sable sur la plage de la vie.

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